citation et dicton


JUSTE POUR RIRE
DICTONS DU MERCREDI 8 JANVIER
Les policiers m'ont arrêté pour un contrôle d'identité sur la route.
L'un des policiers me dit :
- Papiers.
Je lui répond :
- Ciseaux !
Yes, j’ai gagné !!!
Temps de Saint-Lucien, temps de chien
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Au jour de Sainte-Gudule, le jour croît, mais le froid ne recule

12 avril 2008

Apporter des oranges (à quelqu'un)


Expression
"Apporter des oranges (à quelqu'un)"

Signification
Aller visiter (quelqu'un) en prison ou à l'hôpital. 

Origine
Pourquoi des oranges sont-elles le cadeau type dans ce genre de circonstances plutôt que les madeleines, les bêtises de Cambrai ou la tarte au citron meringuée ?

L'histoire commence à cause du sénateur Béranger, qui, à fin du 19e siècle, fut surnommé le "Père-la-pudeur", roi de la censure et obsédé par la bonne moralité de ses concitoyens (il était un farouche opposant à l'émancipation des femmes et à leur droit au plaisir).
 

Mais il ne faut pas pour autant être complètement négatif sur ce monsieur : c'est aussi lui qui a fait instituer le sursis assorti aux peines des délinquants primaires non dangereux, leur donnant ainsi une possibilité de se racheter.

Mais encore une fois, pourquoi des oranges ?
 

Cela remonte à 1892 où, sur dénonciation de ce sénateur trop moraliste, quatre jeunes demoiselles, dont Marie-Florentine Roger, dite Sarah Brown, furent jugées car elles étaient accusées de s'être montrées presque nues dans les rues pendant le défilé du bal des Quat'zarts (élèves de l'école des Beaux-Arts à Paris, à ne pas confondre avec les 'Gadzarts', ingénieurs issus des Arts et Métiers).
 

L'affaire fit grand bruit à l'époque et, en attendant que le verdict tombe, le poète Raoul Ponchon () composa ces deux vers :
"O! Sarah Brown! Si l'on t'emprisonne, pauvre ange,
Le dimanche, j'irai t'apporter des oranges."

C'est donc simplement parce que 'orange' rime avec 'ange' et que c'est un cadeau plus sympathique que des losanges, des phalanges, des mésanges ou des rechanges, qu'on amène maintenant ces fruits aux prisonniers et aux malades.

Compléments
Finalement, ce jour là, Raoul avait été bien inspiré.
 

Imaginez un peu les conséquences s'il avait plutôt écrit :
"O! Sarah Brown! Si l'on t'emprisonne, pauvre anodine,
Le dimanche, j'irai t'apporter du tian d'aubergine ()."

C'est le même Raoul Ponchon qui, dans un grand moment d'inspiration, avait écrit : "Quand mon verre est vide, je le plains. Quand mon verre est plein, je le vide".
 

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2 commentaires:

dovik a dit…

12 avril 2008 -
MOUAHAHAH ! "O! Sarah Brown! Si l'on t'emprisonne, pauvre anodine,
Le dimanche, j'irai t'apporter du tian d'aubergine."

tu as loupé ta vocation Gnès, tu aurais dû être poête !

Gnès a dit…

12 avril 2008 -
malheureusement ce n'est pas moi qui y ai pensé ;-)
mais j'ai trouvé ça très drôle aussi ! hihi